Saule pleureur
Tu pleurais,
blanc de larmes, blanc de givre.
Tu frissonnais, tu m’invitais sous tes branches.
Je n’ai pas hésité une seconde, je ne pouvais refuser ton ombre.
J’ai plongé lentement sous ton feuillage et tu m’as inondée de pluie.
Les gouttelettes ont glissé le long de ma nuque, le long de mon dos, de mes reins.
C’était froid mais je les ai laissées faire,
j’ai laissé couler leur tristesse sur mon corps.
Tes larmes se sont mélangées aux miennes et tu m’as regardée.
J’ai reçu, au centre de mon cœur, toute la douceur et la légèreté du ciel.
J’étais si petite et si fragile que je n’ai pas compris, je n’ai pas réfléchi, j’ai juste senti.
Quand à mon tour je t’ai regardé, le ciel est tombé à genoux.
Il a coulé sur tes racines.
Il a éclaté en mille étoiles.
Nous avons hissé les voiles et fait le plus inoubliable des voyages.
Le givre a fondu lorsqu’enfin le soleil s’est levé.
Un soleil pâle, un soleil pur.
J’étais si petite et si fragile que je n’ai pas compris, je n’ai pas réfléchi, j’ai juste senti.
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