creationelise

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Cadeau

Par un beau matin ensoleillé,

Alors que je prenais mon café,

Un peu rêveuse, abandonnée,

j’entends que l’on sonne à la porte.

Je me lève et vais ouvrir.

Devant moi, un homme nain avec un drôle de regard,

Ou bien un drôle d’homme avec un regard nain ? coquin…

Ceux sont , en tout cas, ces deux yeux là qui m’ont attrapée !

La vie qu’ils contenaient,

leur appétit joyeux, animé par un sourire heureux.

J’ai demandé : oui ? c’est pourquoi ?

Pour qui ? pour vous madame !

Regardez donc ce que je vous ai amené…

Je vous préviens :

Ce que j’ai trouvé, je l’ai cherché partout !

Je me suis tant éloigné, que la terre en était toute retournée.

J’ai voyagé jusqu’au bout, jusqu’au fin fond des continents.

J’ai pêché puis chassé par tous les vents,

Car je savais que vous m’attendiez au tournant !

Que vous ne vous satisfairiez pas d’un simple présent !

J’ai donc marché jusqu’à épuisement

Rencontré des personnages charmants, d’autres tonitruants !

Leur ai confié ce que je cherchais et à qui je le destinais,

Leur ai chuchoté de bien le garder secret ;

Pour que jamais, avant ce matin, on ne vous dise…

Ce que j’ai conservé longtemps dans ma remise,

Ce que j’avais caché dans mon grenier…

Je voulais voir votre surprise,

Capter votre regard émerveillé,

J’ai même rêvé de vous enchanter, de vous voir chavirer.

Et pour cela, croyez moi, j’ai ramé !

Traversé toutes les mers et tous les océans, brûlant…

J’ai bu des eaux si vives que ma tête a tourné :

j’ai vu mes idées défiler,

j’ai vu, enfin, que pour vous,

J’avais remué ciel et terre, tout l’univers.

Que pour vous, mon cœur s’est ouvert.

Vous devez maintenant vous demander ce que je vous ai rapporté ?

Mais peut être avez-vous deviné ?

Ne vous attendez pas à de beaux objets, ni bijoux, ni écrin...

Aucun bien.

Ce que je vous offre est ce dont vous avez besoin…

Des mots si doux qu’ils calmeront votre chagrin,

Mon amour au quotidien,

Mon cœur sur le chemin…

 

 


07/08/2013
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Mon coeur

Mon cœur volé, mon cœur volant

Rempli de mots

De questions qui tournent et tournent à l’obsession

C’est comme un manège qui tourne à l’envers

Sans aucun sens

Mon cœur balance

Il ne sait pas choisir

Se laisse porté

Cherche à léviter

Surtout ne pas décider

Ne pas porter la responsabilité

Mon cœur est devenu fou,

Trop  flou

Soit disant détaché, soit disant relâché

Sans tension

Aucune exigence ne le tient éveillé

Il passe son temps à rêver,

à s’échapper…

Aucun désir ne lui dresse d’avenir

Il reste absent à chaque tournant

L’ivresse et le vertige l’emportent

Personne ne frappe à sa porte

Personne pour donner la direction

Pour habiter la maison

Le monde est Fuite…

Le monde est Vide…

Reste l’envol, le vol

L’errance et la désespérance

Personne pour le guider

Plutôt démissionner…

Mon cœur s’abandonne,

Il s’évade.

Ne s’appartient pas,

Ni dedans ni dehors,

Il ne laisse aucune trace sous ses pas.

C’est le vent qui le dirige, le soulève et l’oblige,

Le destin qui le conduit.

Il gonfle, infiniment creux

Si peu valeureux

  

Vit-il encore en ces lieux ?

Et va-t-il enfin faire le ménage

Dans tout ce remue-méninge ?

Remettre en ordre les choses, les mots

Retrouver leur sens

Et Prendre position 

Se mettre debout

Se planter !

S’enraciner.

Se limiter pour faire exister,

Il est temps d’ouvrir cette porte

D’exprimer ce qui se joue en secret

Oser une parole libre, la sienne

Se prononcer, au risque d’être mal aimé

Profiter de l’espace, prendre sa place

Au milieu de cet immense jardin de satin… on est si bien.

coeur.jpg

 

 


01/08/2013
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Soir d'été

Eva danse et se balance.

Elle porte une jolie robe, gaie et fleurie. C'est l'été. Le tout début. Elle est habillée par la joie d'être libre, ses jambes s'élancent avec audace et légèreté. Elle ne marche pas tout droit. Elle évolue en cercle et tourne sur elle-même. L'air est chaud et plein du parfum de jasmin. La place noire de monde se colore de bruits de feux, de vérité.

 

Eva danse et se balance, se penche sur les yeux d'un jeune homme, sur les pas d'une enfant. Ses yeux se ferment sur le monde et s'ouvrent sur un ciel sans nuages d'où dégringolent les étoiles en cascade. Et tout en elle s'éclaircit. Le sang dans ses veines, le cœur dans sa poitrine, la voix dans sa gorge. Ses bras s'allongent et roulent sur ses hanches. Elle écrase ses mains sur sa taille et ses talons frappent le goudron.

Elle a rouvert les yeux sur le monde, les bruits de feu, de vérité. Elle aime les deux. La vie fracassante du dehors et la vie céleste du dedans. Elle aime le mouvement, marcher à pas lents, se frayer un espace au milieu de la place.

Mais surtout ne jamais s'arrêter. Danser et danser pour ne pas pleurer. Pour oublier que c'est un soir de fête qu'il l'a quittée. Un soir comme celui-ci. C'est pourtant resté gravé, mais c'est fini, elle a compris. Elle ne bradera plus sa liberté. On respectera sa solitude.

 

Eva danse et se balance avec au cœur une infinie gratitude.

 


01/08/2013
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Vers l'intérieur

l’œil d’abord glisserait sur les vagues,

sur l’eau libre et fraiche des fontaines, sur l’écume des étangs.

Tout doucement il se déplacerait vers le sable, vers la terre.

Vers l’intérieur.

Au centre.

Il se fermerait ensuite, pour mieux y voir,

pour mieux plonger et se laisser éclabousser de lumière.

une lumière douce et incapable d’aveugler,

une lumière pour nous guider.

Eclairer le chemin et nous permettre d’avancer.

Et pour réaliser la transparence, l’œil s’ouvrirait sur l’émotion, sur ses oscillations.

il s’y balancerait, s’y laisserait bercé sans toutefois s’ensommeiller.

Eveillé, émerveillé par le déséquilibre, il ne parlerait pas, ne prononcerait aucune parole.

il laisserait faire le silence, il entrerait dans la danse.

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01/08/2013
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